Linars
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Les pesticides

Les pesticides

DÉSHERBAGE ET PESTICIDES

Un Plan régional pour la réduction des pesticides en Poitou-Charentes
En Poitou-Charentes, s’appuyant sur l’expérience acquise par le GRAP (Groupe Régional d’Action pour la réduction des Pesticides) et dans la continuité des réflexions menées durant le Grenelle de l’environnement, un plan dont le but est de préserver la santé humaine, l’environnement et la biodiversité et de développer des méthodes alternatives a été mis en place.

Ce plan comprend 31 objectifs qui s’articulent autour de trois grands axes :

  1. Agir sur les pratiques et minimiser le recours aux pesticides ;
  2. Renforcer la formation des professionnels, la protection des utilisateurs de pesticides et leur information ;
  3. Renforcer la connaissance et la transparence en matière d’impacts sanitaire et environnemental des pesticides.

Pour plus d’information, consulter le site http://www.pesticides-poitou-charentes.fr

Le GRAP, piloté par la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) met en œuvre le plan« écophyto 2018 » visant à une réduction de 50 % de l’usage de produits phytosanitaires à l’horizon 2018.

A NOTER :
Depuis le 17 avril 2009, afin de préserver la qualité des eaux, il est interdit d’utiliser tous pesticides (désherbants, fongicides, insecticides) :
•    à moins de 5 mètres (minimum) des cours d’eau, plans d’eau figurant sur les cartes IGN 1/25000e
•    dans les fosses (même à sec), cours d’eau, collecteurs d’eau pluviales, points d’eau, puits, forages ne figurant pas sur les cartes IGN 1/25000e
•    sur avaloirs, caniveaux et bouches d’égout.
TOUS LES UTILISATEURS DE PESTICIDES SONT CONCERNÉS : PARTICULIERS, AGRICULTEURS, COLLECTIVITÉS ET ENTREPRENEURS.
EN CAS D’INFRACTION, LES PEINES ENCOURUES PEUVENT ALLER JUSQU’À 75.000 € ET 2 ANS D’EMPRISONNEMENT.
Afin d’assurer une information maximale des différents applicateurs, notamment les particuliers, l’affichage de l’annexe des arrêtés préfectoraux présentant les conditions d’utilisation des produits phytosanitaires est rendu obligatoire dans tous les points de vente.
Les distributeurs de produits phytosanitaires à usage amateur (hypermarchés et supermarchés, magasins de bricolage, jardineries) sont concernés par cette obligation.


LES PESTICIDES DANS NOTRE MAISON ET NOTRE JARDIN

En manipulant des produits phytosanitaires ou biocides, chacun s’expose à des produits dangereux et contamine son environnement immédiat (jardin, habitat). Du désherbage de l’ensemble des allées au collier anti-puces de son chat qui déambule dans la maison, nous sommes en effet souvent en contact avec ces produits.
Vous trouverez ci-après quelques solutions concrètes que chacun peut mettre en œuvre pour limiter ces risques.

  1. Au jardin et aux abords de la maison

    Et si la solution était de laisser la végétation recoloniser nos allées et jardins ?
    Ces chères « mauvaises herbes » constituent en effet le refuge d’une biodiversité riche. Un gazon n’accueillera que quelques espèces d’insectes… Selon les cas, on pourra alors envisager différents modes de gestion des espaces et laisser ainsi la végétation s’exprimer et donner un cachet naturel au jardin. Accueillant une diversité d’insectes, cela sera également profitable à l’équilibre du jardin potager.

    Dès la phase de conception de son jardin et des abords de la maison, on peut intervenir en privilégiant l’implantation d’espèces contrôlables ou celle d’aménagements mettant en valeur la végétation spontanée et limitant l’entretien chimique.
    Exemple :    
    – éviter les allées gravillonnées et privilégier des dalles avec un semis d’herbe entre chaque dalle : le piétinement suffira à contrôler la végétation ;
    – laisser la végétation se développer sur une partie du terrain.

    Les grands principes du jardinage sans pesticides
    Façonner un espace naturel demande avant tout de la patience et des interventions qui s’inscrivent dans la durée. Il faut sans cesse rechercher l’équilibre. Pour cela, quelques erreurs sont à éviter pour ne pas se laisser déborder :
    •    trop d’engrais solubles, l’irrigation par aspersion, une irrigation trop irrégulière peuvent favoriser l’apparition de maladies.
    •    l’appauvrissement de la terre en humus (matière organique) altère la vie du sol et des plantes. A l’inverse, l’enfouissement de fumier trop en profondeur peut attirer des taupins, des vers blancs etc.
    •    aérer le sol par un grattage mécanique favorise la vie du sol. De surcroît, des sols trop tassés en surface et crevassés en profondeur profitent aux limaces.
    •    il est nécessaire d’anticiper le développement d’herbes non souhaitées, en évitant de laisser les sols nus et en évitant leur floraison et montée à graines.

    Les grands principes d’un jardinage sans pesticides (source : MCE Rennes) sont de :
    •    couvrir le sol avec :
     – un paillis végétal (paille de blé ; écorces de pin ; paillettes de lin ; paillettes de chanvre ; cosses de cacao, …)
     – un paillis minéral (pouzzolane ; casse d’ardoises, de tuiles ; galets, …)
     – des plantes couvre-sol (millepertuis, cotonéasters dameri, rosiers couvre-sol, junipérus horizontalis et aussi certaines plantes vivaces …)
    •    choisir des plantes adaptées au jardin (climat, luminosité…)
    •    entretenir la fertilité du sol (amendements organiques à préférer)
    •    pratiquer la rotation dans le jardin potager
    •    créer un environnement favorable au développement du jardin, en favorisant le développement des insectes auxiliaires…
    •    ne pas laisser les plantes envahissantes monter à graines.

  2. A la maison !
    Souvent sans en avoir conscience, nous utilisons des produits biocides à l’intérieur même des maisons.

    Exemple : shampooing anti-poux, bombe insecticide anti-moustiques, boîtes anti-fourmis, produits de traitement des charpentes, collier anti-puces, raticides, colle à papier peint, moquette…

    Quelques alternatives existent (pièges englués pour fourmis, moustiquaire, tapette à souris…). Toutefois, ne pouvant sans doute éviter toute contamination chimique (par d’autres types de produits également), la ventilation régulière est une solution qui s’impose, notamment juste après utilisation d’un produit chimique, quel qu’il soit.

    Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site de la Maison de la Consommation et de l’Environnement de Rennes www.jardinreaunaturel.org et télécharger le livret « comment jardiner sans pesticides »


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