Linars
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Le Patrimoine de Linars

Linars et le Chemin de Fer :

une vieille histoire

         La ligne d’intérêt local d’Angoulême à Rouillac fut ouverte le 19 novembre 1889 par la Compagnie CFD. Le train s’arrêtait aux gares de Vénat, Fléac, Saint-Saturnin, Hiersac et Asnières. Longtemps, la municipalité de Linars batailla pour enfin obtenir une halte, un arrêt facultatif à Chevanon juste après le pont en pierre sur la Nouère.

        Ainsi ce train à vapeur tiré par une locomotive Couillet de 17 t  passait à Chevanon à 6 H 46 et arrivait à 7 H 52 à Rouillac. Cette machine emportait 1700 litres d’eau.  Les linarsais pouvaient se rendre aussi à Angoulême en 30 min environ. Pour les voyageurs, la CFD disposait de 5 voitures de 1ère et 2ème classe et de 8 voitures de 3ème classe. A Chevanon, il n’y avait ni chef de gare, ni chef de station, ni garde-barrières.

       En 1896, le Président de la République, Félix Faure, emprunta ce train pour assister à des manœuvres militaires vers Rouillac.

En 1914, le Petit Rouillac participa à la mobilisation des soldats. La fréquence des trains fut diminuée du fait de l’absence de chauffeurs ou d’ouvriers chargés de l’entretien des voies et de la pénurie de charbon.

    Cette ligne fut fermée le 31 mars 1950.

   La rue du Petit Rouillac  dans le quartier du Portail nous rappelle le passage de ce train qui roulait en moyenne à 25 km/h !

   Et quelques 67 années plus tard, en 2017, un nouveau train, plus rapide pourrait traverser la commune en passant par…….Chevanon.

Bibliographie: –  » Chemins de fer en Charente » CDDP -2006 & « Voyages au temps de la vapeur » CDDP – 2010 de Henry Le Dirain et Yvette Renaud.

–  » Le Petit Rouillac » SEFCO – 2013- Yvette Renaud.

–  » Les premiers pas du chemin de fer en Charentes » Dominique Audet-Perrier – Le Croit Vif.

– « Le train en Poitou-Charentes » Yves Le Dret – Les Chemins de la Mémoire.

 

 

Bâtiment du 14ème siècle à La Fouillère

Fouilles archéologiques à La Fouillère 

         A l’ouest du village de Chez Siret, au lieu-dit « La Fouillère », sur le fuseau de  la future ligne ferroviaire Tours-Bordeaux, lors des fouilles préventives en 2011, les archéologues de l’INRA ont découvert les fondations d’un mur.

En 2012, la société Hadès a été choisie par COSEA pour poursuivre ces études. Après 40 jours d’investigations, les 4 archéologues ont dégagé les bases d’un bâtiment de 3 pièces de 20 m de long sur 6 à 8 m de large, construit en blocs calcaires; plusieurs fossés

ou enclos ont été repérés près de cette maison qui pourrait dater du 14ème siècle.

Maintenant commence un important travail d’analyse de toutes les données et objets recueillis ; ainsi nous connaîtrons le rôle exact de ce bâtiment, son origine, la vie de ses habitants et peut-être saurons-nous la cause de son abandon.

 

 

La Nouère et ses moulins   

  

      Entre Rouillac et Linars, 18 moulins ont été édifiés, comme ceux du Maine Brun (Asnières), Moulède et Marteau (St-Saturnin) et Chevanon ( Linars ).  Au Moyen-

Age, vers 1270, ce moulin de Chevanon  dépendait de l’Abbaye St-Ausone d’Angoulême, puis après 1713, il appartint à diverses familles ( Thévet, Rousselot, Genat,…).

En 1882, ce moulin de Chevanon à blé et à huile était la propriété « du sieur Mersier » maire de Linars. Ses ouvrages d’origine, le barrage ont été conservés mais aussi le bâtiment équipé de la roue.

Il semblerait qu’au Moyen-Age , un prieuré dépendant de St-Cybard aurait existé à cet endroit jusqu’à la Révolution !

 

 

L’église de Linars

 

        Elle fut édifiée au XII ème siècle puis en partie rebâtie vers la fin du XVIème siècle après les guerres de religion. Elle a été réparée en 1879 puis restaurée en 1894-95 et plus récemment encore. Cette église romane est classée monument historique depuis le 13 juin 1913 notamment pour sa façade à arcatures ornée d’animaux en buste et de modillons sculptés. Le presbytère et le pré attenant ont été vendus le 8 Messidor de l’an IV.

Le clocher original accolé sur le côté nord évoque une tour de guet permettant de surveiller les alentours ! La cloche a été fondue en 1752.

 


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